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La société anonyme des Chaux et Ciments de Courre-les-Barre dans le Cher avec son siège social à Nevers en 1908 devient le 6 février 1909 la société des Ciments Lyonnais avec son siège à Lyon et déclaré par Maurice DE MONTAIGNE, marquis de Poncin (aucun rapport avec le village) devenu le président du conseil d'administration.
Le 10 mars 1909, la société Anonyme des Ciments Lyonnais fait savoir qu’elle va créer incessamment une usine à quelques centaines de mètres de l’usine Olivier et elle souhaite que la Compagnie des Chemins de Fer Economiques du Sud Est veuille bien accorder un prolongement de l’embranchement jusqu’à l’usine afin qu’elle puisse utiliser la ligne pour le transport des marchandises. Elle déclare que la production de l’usine des Barattes sera de 8 à 10 000 tonnes par an, ce qui avec le transport des charbons constituera un trafic important. Ce même 10 mars, un courrier du directeur au préfet demande la possibilité d’avoir un droit de transport sur cet embranchement de tous les produits de la Société des Ciments Lyonnais et que la ligne empruntera la route publique. Elle commence à acheter une parcelle àJoanny BONNOD aux Barattes dès le 12 mai 1909 afin d'établir une première exploitation de gisement. Elle obtient par la même un droit d'eau sur le Marlieux, affluent du Riez coulant depuis Cornelle. Il semble que le prolongement soit réalisé après 1910 (le plan d’aménagement date d’août de cette année) Le 9 juin 1909 le préfet de l’Ain donne l’autorisation à la Société Anonyme des Ciments Lyonnais à installer sur la commune de Jujurieux au lieux dit « Les Barattes » une fabrique de ciments avec l’établissement de fours permanents avec certaines réserves :
A cela le 19 juin la Société des Ciments Lyonnais sise 1 quai de l’Hôpital à Lyon répond :
Un bois et une hermiture acheté le 28 juillet par le marquis de Poncin au baron MAUPETIT montre que la société envisage d'exploiter en gisement toute la pente au nord des futures installations. Le premier septembre 1909 Léonce Gustave DE LAMBERT, ingénieur chimiste fait un apport à la société qui présente un capital de 340000 francs d'un ensemble de terrains(11 sur la communes de Jujurieux aux Barattes [95,80 ares] et 13 sur celle de Boyeux-Saint-Jérôme Sous Roche [1,95ha]) qu'il a acheté en mai aux époux GENIN et à Jules DEMIAS tailleur de pierres à La Trezolière Sous Chaly [8 parcelles représentant 64,35 ares]. Il devient intervenant pour le compte de la société dans les recherches, travaux, analyses, en vue de l'exploitation de la future carrière rassemblant ces parcelles. Le marquis de Poncin est alors président de la société (16 Décembre 1909)
Progression et évolution de l'usine
Le site avant la construction (avril 1909)
Demande d'installation d'une pompe à eau dans le Riez 1925
Vue de la D12 dans l'immédiat après seconde guerre mondiale L'usine fonctionne à plein entre les deux guerres. Il est nécessaire d'ouvrir de nouvelles carrières. Ce qui est fait à Cornelle sur la commune de Boyeux-Saint-Jérôme en un endroit proche de la D 12 à environ 2,5 Km. Une voie de 60 cm pour l'acheminement de la matière première est établie le long de cette départementale. Au départ les wagonnets sont tractés par des mulets. Très vite pour des raisons de sécurité un petit tracteur thermique les remplacera (sources : Mr MEINIER, conducteur). L'usine possède aussi un laboratoire pour l'étude de ses ciments.
Echantillons et moule On peut en découvrir certains aspects dans le film de Charles Vanel "Dans la Nuit". Elle fonctionne encore jusqu'au milieu des années 50. Après l'abandon de l' exploitation, les silos servent au stockage de grains. A l'heure actuelle, pratiquement démantelée elle est utilisée sporadiquement pour stockée de la chaux.
Etiquette de sac de ciment Avec la seconde guerre mondiale il semble que l'activité des Ciments Lyonnais s'arrête le 5 avril 1943 une inscription aux hypothèques judiciaires au profit de la Régie des Tramways de l'Ain (qui a succédée à la campagnie du Sud-Est) révèle une saisie suite à un jugement rendu le 10 mars 1943 par le tribunal de Nantua et d'une somme de 68950 francs plus les frais réclamée en dédommagement. Le 8 juin 1944 les FFI prennent possession de l'usine qui fonctionnait encore. Les silos ont servi dans les années 60 au stockage de grains puis à de la chaux agricole. Actuellement les silos sont toujours debout et on ne trouve plus que quelques ruines éparses au milieu d'un garage de véhicules de toute sorte montrant qu'il y a eu un jour une activité industrielle. |
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